Santiago de Cuba, avant de devenir en 1862 le berceau d’une des boisons les plus célèbres au monde, il conservait certains trésors historiques, c’est-à-dire la première maison des Amériques, la première cathédrale du pays ou le premier musée de l’Île Majeure des Antilles.
Cette ville de plus de demi-millénaire d’âge, sauvegarde et protège le secret de l’élaboration du rhum léger cubain, un délicieux mélange qui se transmettre de génération en génération. Entre ses reliques, elle compte avec l’Entrepôt «Don Pancho» [Monsieur François], plus connue comme la Cathédrale du Rhum Cubain. Fondé en 1921, il a conservé à l’intérieur de son ventre les bases des rhums vieillis où s’est créé un élixir très beaux, «extrêmement aromatique à partir de la conservation dans le chêne blanc et les mélanges des plusieurs tonneaux» selon l’expression du Maître du Rhum Cubain Tranquilino Palencia Estruch —surnommé Tano.
Dans cet espace s’est mise en marche les génuines traditions de plus d’un siècle et demi d’ancienneté, attachés à la technique de la distillation et du vieillissement dans les tonneaux de chêne blanc, garantie de l’achèvement et de la qualité pour les boissons.
D’après les dossiers historiques de la province et les témoignages des Maîtres du Rhum —honorables fils de la Ville Héroïne—, le nom Don Pancho provienne de l’appellatif du premier responsable du Magasin, appelé Don Francisco Savigne y Lombard. Cet homme a participé à la guerre d’indépendance de 1895 chez Emilio Bacardí Moreau, devenu le premier maire de la ville de Santiago de Cuba.
À cette époque, dans le début du XX siècle, Bacardí était le président de la Compagnie rhumière, et quand en 1921 s’est ouvert l’entrepôt de vieillissement, il désigne au Francisco Savigne comme le responsable.
Maintenant, l’entrepôt Don Pancho est le plus grand en extension du pays, ainsi que par la quantité de liquide vieilli ; par conséquence, entre tous les entrepôts de Cuba, elle est l’installation qui possède le nombre majeur de tonneaux. Dans ses endroits se gardent les bases vieillis de rhum les plus anciennes du pays caribéen. Pour cette raison l’entrepôt a le privilège historique qui le concède le pouvoir de Cathédrale : il est le lieu sacré où dorment en état de vieillissement les bases de futures boisons pendant plusieurs années.
L’Entrepôt Don Pancho, lieu de référence pour les amateurs du rhum cubain, est situé dans le Paseo La Alameda [Boulevard La Prairie], près de la gare des chemins-de-fer. La Cathédrale du Rhum Cubain, comme phénomène de symbioses et syncrétisme, convoque avec ses essences aux amateurs de tous des régions du monde, de la même manière que les fidèles dès plusieurs endroits de la planète voyagent pour aller au Sanctuaire de El Cobre consacré à la Virgen de la Caridad [Vierge de la Charité]. Le pouvoir symbolique accordé à la Patronne de Cuba, représente un clin-d’œil vis-à-vis le respect qui inspire aux fabricants du rhum la région orientale, quand ils visitent l’ancienne ville coloniale pour satisfaire son rêve de croiser les portes de cet entrepôt de vieillissement.
Grâce à la caractéristique de l’entrepôt de garder les volumes d’alcool les plus grands dans la nation caribéenne, il est possible de produire les rhums spéciales, en quantités limitées, avec une grande qualité et un haut niveau de vieillissement : une délicatesse pour les collectionneurs et les personnes avec un goût raffiné.
Chez la population locale qui habite la ville où a été créé le légendaire Rhum Léger Cubain, il existe les plusieurs mythes qui légitiment —à manière de promotion— la condition de l’entrepôt Don Pancho comme la Cathédrale de cette boisson. On dit que la température de la ville, l’une des plus chaudes du pays, et les constantes mouvements telluriques —c’est une des zones où se reportent la plupart de tremblement de terre de l’archipel— sont les deux «secrets» du rêvé nectar, sans oublier l’histoire, le sens d’appartenance et les traditions des habitants de Santiago de Cuba.
L’autre de ces «mystères» est que les boissons contenues à l’intérieure des tonneaux jamais dorment, c’est-à-dire que le mouvement du chemin-de-fer toujours les réveillent, en évitant les incrustations qui aggravent le procès de vieillissement ; selon a raconté l’une des chroniques de Leonardo Padura incluse dans son recueil «Le Voyage le plus long» au chapitre consacré à la légende du rhum à l’Orient cubain.
Après un siècle de la fondation de l’Entrepôt Don Pancho, l’endroit a gagné le privilège d’être le berceau de l’édition commémorative Ron Aniversario 500 de Santiago de Cuba, présentée pendant la XXXIII Foire Internationale de La Havane, un produit impulsé par la Corporation Cuba Ron S.A., fidèle héritier d’une superbe tradition culturelle.
Cette installation centenaire possède, en plus son ambiance patrimoniale et traditionnelle, un service de vente et dégustation du rhum dans sa taverne, avec un espace dédié aux rhums typiques de la ville orientale.
Dans le contexte des fêtes pour le centenaire de l’installation, la Corporation Cuba Ron prépare un corpus des actions commémoratives, incluant l’aménagement de l’entrepôt et des zones de la production du rhum ; et l’élaboration d’une édition limitée du rhum pour célébrer ensemble une date ainsi transcendante, un vrai hommage pour les ancêtres et les traditions.